Entre la rue Musette et les Halles de Dijon, la Brasserie François s’offre deux entrées, comme une invitation à entrer dans le vif du sujet : une cuisine sincère, transparente, orchestrée par un patron qui a su tracer sa route jusqu’à sa propre maison. Rencontre avec François Louvel, un trentenaire audacieux qui a choisi de créer un lieu à son image : simple, authentique et résolument ouvert.
« Chez nous, on veut une transparence totale, ça nous impose une rigueur et une belle qualité de travail. »
François Louvel, fondateur de la Brasserie François
La Brasserie François, c’est un peu comme une promenade ensoleillée à Dijon : lumineuse, accueillante, et toujours pleine de surprises. Elle se niche entre la rue Musette et les Halles, avec un décor en enfilade tout en légèreté. Le lieu s’ouvre sur des cuisines visibles par tous, offrant un spectacle autant qu’une expérience gustative. Ici, tout est transparent – de la cuisine aux plats, en passant par le patron, qui ne cache rien de son amour pour un travail bien fait.
La fraîche trentaine, François Louvel a pourtant un CV déjà bien rempli. Après des études de commerce, le hasard – ou l’appétit – le pousse vers la cuisine. CAP en poche, il fait ses armes à Lyon, d’abord chez Bocuse, puis dans l’intimiste Augusto. Pas du genre à attendre qu’on lui tende une louche en argent, il tape directement à la porte d’Akrame Benallal, chef étoilé à Paris, pour y décrocher un poste. Audace payante.

Après treize ans d’expérience, l’envie de poser ses valises (et ses couteaux) à Dijon s’impose. La ville, plus douce que Paris, a de quoi convaincre ce jeune père en quête d’équilibre entre vie familiale et passion culinaire. Ainsi, le 3 juillet 2024, naît la Brasserie François, un lieu de convivialité où la tradition dialogue avec la modernité. Le décor est soigné, l’ambiance chaleureuse, et la cuisine ouverte révèle tout. « Il faut en finir avec cette cuisine criarde d’un autre temps. Chez nous, on veut une transparence totale, ça nous impose une rigueur et une belle qualité de travail », explique François. Côté carte, c’est un hommage au marché d’à côté. Du frais, de la saisonnalité, une ardoise mouvante au gré des envies et des produits. Certains plats, pourtant, sont des piliers, comme la profiterole, star indéboulonnable. On a testé l’effiloché de bœuf avec purée et jus corsé : du fondant, du généreux, du vrai. Bref, une adresse à ne pas manquer, que l’on vienne par la rue Musette ou par les Halles. De toute façon, l’important, c’est d’y être.

Brasserie François
2 bis, rue Claude Ramey à Dijon
03 80 50 05 88

